Décryptage des comportements des utilisateurs face aux bannières de cookies et de l'efficacité des designs en matière de consentement.
Décryptage des comportements des utilisateurs face aux bannières de cookies et de l'efficacité des designs en matière de consentement.
Publié le 05/05/2024
Sommaire
Selon l’édition 2022 du baromètre du numérique réalisé par le CREDOM (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) en France, le taux d’acceptation des cookies est de 65%. La CNIL, dans son évaluation des pratiques du web en matière de cookie, donne un taux d’acceptation de 59%.
Selon des sondages réguliers réalisés par l’IFOP pour le compte de la CNIL, il existe une progression notable dans la compréhension et l’adoption des règles de protection des données personnelles par les internautes.
En 2022, 95% des sondés étaient au courant de l’existence des cookies, et plus de la moitié étaient informés des récentes évolutions réglementaires, contre seulement 44% en 2020.
Cela se traduit par une augmentation du taux de refus des cookies, qui s’élevait à 39% en 2022. Ces données contredisent l’idée d’une « fatigue du consentement » et démontrent plutôt un engagement croissant des citoyens dans la gestion de leurs données personnelles.
Le taux de personnes déclarant paramétrer les cookies passe d’ailleurs de 43 % en novembre 2020 à 49 % en juin 2022
Mais cette données sur le taux de consentement sont à nuancer. Selon une autre enquête menée par la CNIL en 2022 compliant des études universitaires sur le sujet, plus de la moitié des participants (52%) sont à l’aise à l’idée de partager leurs données sur internet, même sans en connaître l’usage précis de ces dernières. Ces données suggèrent également qu’au moins 31% des internautes refuseraient l’utilisation des cookies, indépendamment du design de la bannière, si la relation entre les cookies et le partage de données leur est claire.
Cependant, face à une bannière présentant les options de manière neutre, 17% des participants refusent ou personnalisent systématiquement l’utilisation des cookies, un chiffre loin des 31% qui déclaraient ne pas être à l’aise de partager leurs données quelles que soient les circonstances.
Enfin, Les « bright patterns » peuvent augmenter significativement les taux de refus/personnalisation, s’approchant des préférences déclarées des utilisateurs (31% à 48%).
Selon une étude menée réalisée par l’université du Michigan et la Ruhr-Universitat Bochum, et publiée en octobre 2019, d’autres éléments influent sur le consentement des utilisateurs :
En revanche, le choix des mots a un impact modéré, même si l’utilisation de termes spécifiques comme « cookies » peut légèrement augmenter l’interaction par rapport à des formulations plus vagues telles que « collecte de vos données ».
Pour améliorer la conformité et le respect de la vie privée, envisagez l'adoption d'outils de collecte de données statistiques respectueux de la vie privée, supprimant ainsi la nécessité de cookies invasifs. Cela permet de retirer la bannière de consentement tout en protégeant les données des utilisateur.